jeudi 12 octobre 2023

Génération 7 - Chapitre 42 : Les nouveaux mariés

 Important…

Pour suivre l'histoire depuis le tout début, vous trouverez tous les chapitres dans l'ordre sur la page Chapitres.
_____________________________________________________________________________

Quelques jours après sa chute, Henri était de retour à la maison familiale des De Luca avec sa douce Lauretta. Aucun autre souvenir ne lui était revenu depuis qu'il s'était souvenu de son prénom en se réveillant. 

— Henri... Je vais devoir m'habituer à ne plus t'appeler Mario, j'aimais bien Mario... 

— C'est étrange comme sentiment, je me souviens de mon prénom mais je n'ai toujours aucune idée de qui je suis vraiment. J'espère que d'autres souvenirs me reviendront bientôt.

— Une chose est certaine, je t'aime et rien ne changera mes sentiments envers toi mon amour. 

Arturo ayant des contacts au gouvernement et comme Lauretta avait déjà conclu qu'il n'était ni Français ni Britannique, il a conseillé à Henri d'écrire une lettre à l'ambassadeur canadien qui est établi en France depuis deux ans. Il ne voit pas de quelle autre origine il pourrait être étant donné qu'il parle le français mais sans l'accent de la France et il a été trouvé avec des soldats britanniques dont le Canada est un allié.

Henri ne se fait pas de faux espoirs, il sait très bien que l'ambassade ne peut pas faire de miracle et que l'identifier seulement qu'avec un prénom et la possibilité qu'il soit canadien est quasi improbable, mais comme le diction le dit si bien : Qui risque rien n'a rien 🙏

… Mai 1945

La guerre fait toujours rage partout à travers l'Europe mais cela n'a pas empêché Henri et Lauretta de convoler en justes noces après presqu'un an de fiançailles. Toute la famille avait espéré célébrer cet évènement heureux dans de meilleures circonstances mais les deux jeunes amoureux étaient impatients d'officialiser leur union.

L'ambassade n'ayant toujours pas donné signe de vie à Henri concernant son identité, le père de Lauretta a utilisé ses contacts au gouvernement afin de lui faire attribuer légalement le nom de famille De Luca afin que le contrat de mariage soit valide. Il sera toujours possible de le changer lorsque l'ambassade l'aura identifier avec son nom réel de naissance.

… Avril 1946

Henri et Lauretta ont attendu plusieurs mois avant de faire leur voyage de noces, ce n'était pas vraiment sécuritaire de voyager dans les semaines suivant leur mariage. La guerre a pris fin en septembre 1945 mais ils ont patienté jusqu'au printemps 1946 avant de partir en voyage.

Durant cette période, Henri a reçu une lettre de l'ambassade canadienne qui a fait de nombreuses recherches afin de tenter de l'identifier. Ils ont pu retracer une liste des soldats canadiens qui avaient été désignés comme étant morts ou disparus en 1943 en Italie et ils ont bon espoir qu'Henri soit celui qu'ils ont identifié comme étant Henri Fraser du Québec.

La famille de ce Henri Fraser n'a pas été contactée afin de ne pas leur donner de faux espoirs, car l'ambassadeur veut rencontrer Henri en personne avant de contacter la famille Fraser. Ce dernier a en sa possession sa fiche d'identité de l'armée canadienne avec une photo, ce sera la seule façon de déterminer sans aucun doute si c'est bien lui.

 Les jeunes mariés ont débuté leur itinéraire de voyage en visitant l'Espagne, où ils ont séjourné pendant une semaine dans un luxueux hôtel et visité quelques vignobles. 

Ils ont ensuite pris le train en direction de la capitale française, Paris, où ils ont pu admiré la splendide et majestueuse Tour Eiffel. Henri a surmonté sa peur des hauteurs (développée suite à sa chute) et est monté tout en haut de la Tour afin d'admirer la ville.

Le lendemain de leur arrivée à Paris, Henri avait rendez-vous à l'ambassade canadienne. Il était très nerveux à l'idée de découvrir s'il était bien ce Henri Fraser que l'ambassade avait retracé dans ses registres. 

— Ça va bien aller mon chéri, le rassura Lauretta, même si tu ne retrouves pas ta famille suite aux nouvelles de l'ambassadeur, tu fais maintenant parti de la nôtre.

— C'est plutôt le fait de la retrouver ma famille justement qui m'angoisse, lui confia Henri. Si je suis bien ce Henri Fraser qui a une famille au Canada, je ne me souviens pas d'eux mais eux vont s'attendre à ce que je rentre au Canada pour les retrouver, mais ma vie est ici maintenant. Ce sera tout un choc pour eux, ils me croient mort.

— Une étape à la fois Henri, commençons par le commencement, ton identité. Et on verra comment gérer la suite après ta rencontre.

Lauretta était allée attendre Henri au petit bistro situé tout juste à côté de l'ambassade et Henri est allé la rejoindre dès sa rencontre terminée.

— Alors bonne nouvelle, je suis bien Henri Fraser, de l'armée canadienne, c'était bien moi sur la photo dans la fiche que l'ambassade avait en sa possession. L'ambassade s'occupe de contacter ma famille et de leur expliquer la situation, je ne suis pas prêt à entrer en contact avec eux tout de suite.

— Vous pourriez commencer tout doucement en vous échangeant des lettres, lui suggéra Lauretta. Tes parents pourraient te raconter ta vie avant ton amnésie et qui sait, ça pourrait t'aider à retrouver la mémoire ou du moins apprendre à les connaitre et rétablir le contact avec eux.

— Tu as raison, c'est une très bonne idée, merci ma chérie.

Le stress de la rencontre avec l'ambassade étant derrière eux, ils ont pu profiter de leurs derniers jours de vacances à visiter quelques vignobles dans le sud de la France avant de reprendre la route pour l'Italie. 

 Arturo réservait une belle surprise aux jeunes mariées lorsqu'ils sont revenus de leur voyage de noces, il leur avait acheté une jolie petite maison non loin du vignoble. Arturo connait bien sa fille, elle n'a pas des goûts luxueux et préfère la simplicité. La maison comprend trois chambres à coucher à l'étage, un salon, une cuisine et une salle à manger au rez-de-chaussée et un petit étang où nagent quelques poissons colorés.

Quelques semaines se sont écoulées depuis leur retour de voyage et pendant que Lauretta fait la sieste, Henri lit un livre sur le Canada qu'il a emprunté à la bibliothèque dans le but d'en apprendre plus sur son pays d'origine et peut-être l'aider à retrouver quelques souvenirs.

Henri a aussi reçu une lettre de ses parents par l'entremise de l'ambassade, ils sont si heureux de le savoir en vie, c'est tout ce qui compte. Ils espèrent qu'il viendra les visiter bientôt mais comprennent qu'il n'est peut-être pas prêt à les rencontrer pour le moment. Henri a ressenti tout l'amour que sa famille a pour lui après avoir lu leur lettre. 

— Comment te sens-tu mon chéri ? lui demanda Lauretta.

— Je crois que je suis prêt à aller rencontrer ma famille, lui répondit Henri. Même si je ne me souviens pas de ma vie d'avant, eux se souviennent de moi, ils m'aiment et je crois qu'ils ont besoin de me revoir, en personne.

— C'est décidé alors, nous repartirons en voyage d'ici quelques jours pour aller visiter ta famille au Canada. Je vais demander à papa de tout organiser pour qu'on puisse partir dès la semaine prochaine car si nous attendons trop longtemps, je ne pourrai plus voyager.

— Pourquoi tu ne pourrais pas voyager, tu es malade ? lui demanda nerveusement Henri.

— Non je ne suis pas malade, mais je vais devoir me reposer dans les prochains mois si on veut avoir un petit bébé bien en santé, lui répondit Lauretta avec émotion dans la voix.

— Quelle merveilleuse nouvelle, je vais être papa!! 


À suivre…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire