Important...
Pour suivre l'histoire depuis le tout début, vous trouverez tous les chapitres dans l'ordre (incluant le prologue) sur la page Chapitres.
_____________________________________________________________________________
…Huit ans plus tard… 1896
Les jumeaux Victor et William sont maintenant âgés de 17 ans et ils sont devenus de vaillants jeunes hommes, aidant leurs vieux parents à prendre soin des animaux et à cultiver la terre. Victor un peu plus que William... Ce dernier ne semble pas avoir l'appel de la terre comme son frère, il rêve plutôt de partir pour la grande aventure de la ruée vers l'or.
Il a lu dans le journal qu'il y avait des convois qui partaient toutes les semaines pour l'Ouest des États-Unis et qui longeaient la côte Ouest jusqu'au Canada, pour se rendre en Alaska, la fameuse ruée vers l'or du Klondike. Mais il y a aussi des ruées mineures qui se produisent aussi dans l'Est, principalement au Canada, dans le Sud de l'Ontario et du Québec ainsi qu'en Nouvelle-Écosse, ce qui serait un moins long trajet pour se rendre à destination.
Il en a discuté avec ses parents et ils ont accepté, à contrecœur, de le laisser partir et vivre la grande aventure de sa vie. Son grand frère Randall ayant abandonné les compétition de rodéo viendra prêter main forte à Victor pour prendre la relève de leurs parents et leur permettre de se reposer un peu.
C'est un long périple qu'entame William du haut de ses 17 ans, aux alentours de 900 kilomètres séparent la Caroline du Sud de la Nouvelle-Écosse. Étant un jeune homme très sociable et sympathique, il saura sans doute se faire de nombreux amis pendant le trajet.
— Hey frérot, raconte la fois où tu t'es battu avec un ours, lança Mathew.
— Veux tu bien me laisser le temps de m'assoir avec mon bol de chili qui me brûle les main, rétorqua Richard.
— Sérieux, vous vous êtes battu avec un ours? Mon père s'est battu avec cougar, c'est comme ça qu'il a rencontré ma mère, elle l'a trouvé assez amoché en pleine forêt, ajouta William à la conversation.
— Un cougar?? Impressionnant, ton père est très chanceux de s'en être sorti, répondit Richard.
Les frères Stewart passèrent la soirée à raconter à William des histoires toutes plus abracadabrantes les unes que les autres. Étaient-elles toutes véridiques ? William en doute fort, certaines sont assez étranges et invraisemblables mais comme les deux frères ont picolé toute la soirée, il les laisse raconter leurs récits sans trop poser de questions…
Elle s'est empressée d'aller se réfugier dans la cabine des toilettes afin de constater l'étendue des marques sur son visage. Elle a tenté du mieux qu'elle pouvait de camoufler son visage avec son chapeau mais si elle l'avait descendu plus bas, il lui aurait complètement bouché la vue...
Bénédicte se fait discrète, elle ne veut surtout pas attirer l'attention. Comme elle s'est faufilée en catimini dans l'avant-dernier wagon du train, il n'y a que 3 passagers dans ce wagon, elle peut donc être seule sur son banc à l'abri des regards inquisiteurs des autres voyageurs.
Le train quitte lentement la station de Richmond et Bénédicte jette un dernier regard empreint de nostalgie par la fenêtre, laissant derrière elle des souvenirs douloureux et malheureux...
Par contre, l'alcool commence à lui monter à la tête 🍺, il ferait mieux de modérer sa consommation et d'aller se coucher, il ne faudrait quand même qu'il soit malade 🤮
À l'autre bout du train, Bénédicte tente tant bien que mal de dormir un peu mais les cauchemars hantent son sommeil pas du tout réparateur, elle n'arrive pas à chasser les pensées malsaines de son esprit…
Le lendemain matin, après avoir dormi une heure ou deux dans toute sa nuit, Bénédicte s'est réveillée en sursaut et a passé une bonne partie de la matinée recroquevillée sur elle-même à marmonner tout bas des phrases décousues et presqu'inaudibles.
Ce matin-là, William se promenait dans tous les wagons ce matin tentant de chasser le mal de tête dû à sa consommation d'alcool excessive de la veille lorsqu'il aperçu du coin de l'œil Bénédicte. Il remarqua aussitôt les marques sur son visage et s'approcha tout doucement de son banc.
Ce matin-là, William se promenait dans tous les wagons ce matin tentant de chasser le mal de tête dû à sa consommation d'alcool excessive de la veille lorsqu'il aperçu du coin de l'œil Bénédicte. Il remarqua aussitôt les marques sur son visage et s'approcha tout doucement de son banc.
— Bonjour mademoiselle, demanda doucement William. Est-ce que ça va?
— Oui... oui... répondit timidement Bénédicte.
— Vous permettez que je m'assois un peu avec vous ? J'ai besoin d'un peu de calme, j'ai une de ses migraines et ce wagon est le moins bruyant que j'aie trouvé.
— Si vous vou...voulez, mais je vous le...le...le dis tout de suite, je ne suis pas...pas très volubile ce...ce matin, je n'ai pas beau...beau...beaucoup dormi, répondit Bénédicte en bégayant timidement.
— Ça tombe bien, je ne suis pas très bavard moi non plus ce matin.
— Puis-je être indiscret et vous demander la nature de vos marques sur votre visage? demanda William la voix remplie de bienveillance.
Ce soir-là, William et les frères Stewart ont encore joué au Poker et bu quelques verres de whisky de trop, surtout William, son petit corps de 17 ans ne supporte pas aussi bien l'alcool que celui des deux frères. Mathew trouve ça bien drôle de le voir avoir mal au cœur.
Mais Mathew et son frère Richard ne sont pas ceux qu'ils prétendent être… Ils avaient l'air bien sympathiques comme ça les frères Stewart mais en fait, ce sont des crapules de la pire espèce… Ils amadouent les gens naïfs et sans défense, leur font croire à leurs récits d'aventures, les laissent gagner au Poker pour ensuite les attaquer et reprendre leur argent en plus de ce que ces pauvres innocents possèdent… 👿
— Je suis tom...tom...tombée dans les escaliers en sortant de chez moi, je suis très mal...mal...maladroite, répondit nerveusement Bénédicte.
William décida de ne pas insister sur le sujet même s'il ne croit pas du tout l'explication de la jeune fille. Il voit bien qu'elle ne se sent pas en confiance et ne voudrait pas amplifier son sentiment d'insécurité.
— Pardonnez-moi mon impolitesse, je ne me suis pas présenté, je m'appelle William. Et vous ? demanda-t-il.
— Bé...Bé...Bénédicte, mon nom est Bénédicte.
— Avez-vous déjeuner Bénédicte? J'ai quelques fruits dans ma besace que j'ai acheté à la cantine du wagon-restaurant et j'ai déjà mangé 2 poires ce matin avec mes œufs et mes rôties.
— Oui merci, c'est très gen...gen...gentil, j'adore les poires.
— Je vous laisse manger tranquille, je vais continuer ma petite marche de santé, bonne journée Bénédicte!!
— Merci, bonne journée à vous également William, répondit-elle sans bégayer et avec un peu plus d'enthousiasme dans la voix.
Ce soir-là, William et les frères Stewart ont encore joué au Poker et bu quelques verres de whisky de trop, surtout William, son petit corps de 17 ans ne supporte pas aussi bien l'alcool que celui des deux frères. Mathew trouve ça bien drôle de le voir avoir mal au cœur.
Mais Mathew et son frère Richard ne sont pas ceux qu'ils prétendent être… Ils avaient l'air bien sympathiques comme ça les frères Stewart mais en fait, ce sont des crapules de la pire espèce… Ils amadouent les gens naïfs et sans défense, leur font croire à leurs récits d'aventures, les laissent gagner au Poker pour ensuite les attaquer et reprendre leur argent en plus de ce que ces pauvres innocents possèdent… 👿
C'est seulement une fois revenu à lui que William a réalisé ce qui venait se passer et qu'il avait été agressé par les deux frères et qu'il n'avait plus un seul sou en poche... 😩
— Bénédicte… réveille-toi... chuchota-t-il tout doucement.
— William ?? Mais t'as vu l'heure ?? Laisse-moi dormir, marmonna en retour Bénédicte.
— On est pas en sécurité, on doit descendre du train en douce au prochain arrêt. Je me suis fait attaquer et on m'a volé tout mon argent, qui sait ce qu'ils sont capables de faire encore… Je ne voudrais pas qu'il t'arrive quoi que ce soit, je ne crois pas à ton histoire de chute dans les escaliers, on doit descendre de ce train… MAINTENANT!!
Quand le train s'est mis à ralentir pour le prochain arrêt, William et Bénédicte ont sauté en bas du train encore en mouvement et ont couru à toute vitesse pour s'éloigner du train avant que qui ce soit ne les voit.
Après avoir couru pendant plusieurs minutes qui leur ont semblées des heures, ils ont trouvé refuge dans une vieille maison abandonnée en plein milieu d'un petit village qui ne semble pas très habité non plus.
William a trouvé de quoi faire un feu dans un vieux foyer extérieur tout rouillé et un bout de tronc d'arbre en guise de banc.
« Tout a commencé il y a un peu plus d'un an. Mon père est décédé dans un accident à la mine de charbon et ma mère s'est retrouvée seule sans le sou, avec 3 enfants à loger et nourrir. Un de ses cousins éloignés venait tout juste de perdre sa femme récemment et lui a offert de l'épouser et prendre soin de sa famille.
Une fois à l'intérieur de la maison abandonnée, William et Bénédicte ont trouvé une chambre dans un état passable avec deux lits simples. Il y a un peu de poussière sur les couvre-lits mais les matelas semblent quand même pas trop mal.
Tôt le lendemain matin alors que Bénédicte dormait encore, William est allé explorer les alentours de la maison. Il a trouvé une vieille hache dans l'atelier annexé à la maison pour couper les ronces autour des plants de petits fruits sauvages. Il a fait une belle cueillette et apporté les délicieux fruits dans ce qu'il reste de la cuisine.
Lorsque William est revenu de sa petite excursion, Bénédicte était debout et elle avait même trouvé une jolie robe, un peu usée mais encore convenable, dans une des armoires de la chambre et elle lui va comme un gant. Elle a également trouvé un puits d'eau avec une chaudière, elle a en a donc apporté un seau dans la maison afin qu'ils puissent se décrasser un peu.
Après avoir couru pendant plusieurs minutes qui leur ont semblées des heures, ils ont trouvé refuge dans une vieille maison abandonnée en plein milieu d'un petit village qui ne semble pas très habité non plus.
William a trouvé de quoi faire un feu dans un vieux foyer extérieur tout rouillé et un bout de tronc d'arbre en guise de banc.
— Je ne veux pas te faire revivre de mauvais souvenirs mais je ne crois pas à ton histoire de chute. Ce n'est pas bon de garder tout ça en dedans, je crois que ce serait un léger soulagement si tu partageais ta douleur et ta peine avec quelqu'un, et si tu le veux bien, j'aimerais être ce quelqu'un en qui tu peux avoir confiance, insista William auprès de Bénédicte.
— Tu as raison, c'est très lourd à porter tous ces secrets, acquiesça-t-elle.
« Tout a commencé il y a un peu plus d'un an. Mon père est décédé dans un accident à la mine de charbon et ma mère s'est retrouvée seule sans le sou, avec 3 enfants à loger et nourrir. Un de ses cousins éloignés venait tout juste de perdre sa femme récemment et lui a offert de l'épouser et prendre soin de sa famille.
Ma mère. moi et mes 2 jeunes sœurs sommes donc emménagées dans la minuscule maison de Ferdinand et ses 2 garçons de 16 et 18 ans. Moi et mes sœurs partagions la même chambre, nous dormions toutes les trois dans le même lit double alors que les garçons avaient leurs propres lits dans leur chambre.
Comme j'étais la plus vieille, je faisais tout dans la maison, je préparais les repas, lavais le plancher à la main, faisais les lits chaque matin. Et quand ce n'était pas selon ses standards ou son humeur, Ferdinand ne se gênait pas pour me le faire savoir…
Ses garçons étaient tous aussi détestables et m'ont violenté à plusieurs reprises lorsque j'étais seule dans la grange. Ils ont volé mon innocence, j'ai fait deux fausses couches à 6 mois d'intervalle. La dernière a été la goutte qui a fait débordé le vase, j'ai pris tout ce qu'il me restait de force et de courage et je me suis sauvée.
Et c'est ainsi que je me suis retrouvée à la station de train de Richmond et que je me suis introduite en douce dans le train…
Une fois à l'intérieur de la maison abandonnée, William et Bénédicte ont trouvé une chambre dans un état passable avec deux lits simples. Il y a un peu de poussière sur les couvre-lits mais les matelas semblent quand même pas trop mal.
— Je te remercie d'avoir partagé ton histoire avec moi, tu n'as plus besoin d'avoir peur, on est loin de Richmond maintenant et je ne laisserai personne te faire du mal, plus jamais…
— Merci William, je me sens vraiment en sécurité avec toi. Je crois qu'on devrait essayer de dormir un peu, je suis épuisée, émotionnellement et physiquement.
— Bonne nuit Bénédicte, demain sera un nouveau départ.
Tôt le lendemain matin alors que Bénédicte dormait encore, William est allé explorer les alentours de la maison. Il a trouvé une vieille hache dans l'atelier annexé à la maison pour couper les ronces autour des plants de petits fruits sauvages. Il a fait une belle cueillette et apporté les délicieux fruits dans ce qu'il reste de la cuisine.
Lorsque William est revenu de sa petite excursion, Bénédicte était debout et elle avait même trouvé une jolie robe, un peu usée mais encore convenable, dans une des armoires de la chambre et elle lui va comme un gant. Elle a également trouvé un puits d'eau avec une chaudière, elle a en a donc apporté un seau dans la maison afin qu'ils puissent se décrasser un peu.
Ils ont déjeuné avec les petits fruits récoltés par William et se sont assis pour discuter de la suite de leur périple. La première chose à faire sera de se rendre au village afin de découvrir où ils sont exactement et ensuite décider s'ils restent où ils sont ou s'ils continuent dans l'aventure initiale prévue par William : La ruée vers l'or en Nouvelle-Écosse au Canada...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire